Quelle est l’origine du psoriasis ?
Elle est liée à une inflammation chronique de la peau chez des personnes génétiquement prédisposées (terrain familial souvent présent).
Cette inflammation, attestée par la présence dans la peau de cellules sanguines du système immunitaire, les lymphocytes, entraîne un emballement de la prolifération des cellules de l’ épiderme, les kératinocytes.
Au lieu de se renouveler en 21 jours, les kératinocytes se renouvellent en 7 jours. Ce renouvellement accéléré de l’ épiderme s’ accompagne d’ une anomalie des cellules qui n’ ont pas le temps de bien finaliser leur maturation normale.
S’il s’ agit la plupart du temps d’ une maladie bénigne, le psoriasis peut constituer un handicap difficile à vivre au quotidien et avoir un retentissement psychologique important.
Le psoriasis peut prendre de très nombreuses formes. Si certains patients ne souffrent que de lésions discrètes disparaissant spontanément, d’autres présentent des formes très étendues et handicapantes. La plupart des psoriasis ont une évolution bénigne, mais 20% des cas sont considérés comme des formes modérées à sévères.
Différents facteurs environnementaux peuvent favoriser l’ expression du psoriasis chez des sujets génétiquement prédisposés. Parmi les facteurs favorisants connus, on retrouve :
- Des facteurs infectieux : c’ est le cas du psoriasis chez l’enfant au décours d’un épisode rhinopharyngé, notamment au décours d’une angine à streptocoque pour le psoriasis en gouttes.
- Des médicaments comme les béta-bloquants, le lithium, ou certains antihypertenseurs ;
- Le soleil améliore le plus souvent le psoriasis ; cependant, dans certains cas, l’ exposition au soleil peut au contraire aggraver le psoriasis
- Le stress, un choc émotionnel ou un traumatisme affectif
- L’ alcool et le tabac ne sont pas des facteurs favorisants à proprement parler, mais ils apparaissent comme étant nettement des facteurs aggravants et des facteurs de mauvaise réponse aux traitements.
Dans la grande majorité des cas, le psoriasis est diagnostiqué sur le simple aspect des lésions par un médecin expérimenté. La biopsie cutanée peut être utile dans les cas difficiles. Dans les formes sévères, il faut rechercher d’ éventuelles pathologies associées.
Dans 20% des cas de psoriasis, il existe une atteinte articulaire associée. Elle peut être responsable de douleurs articulaires qui réveillent la nuit mais parfois aussi de déformations liées à des destructions articulaires irréversibles. L’ atteinte articulaire peut être isolée (monoarthrite), ne concerner que quelques articulations (oligoarthrite) ou au contraire, beaucoup d’ articulations (polyarthrite). Il touche en particulier les articulations inter-phalangiennes distales. La colonne vertébrale peut également être atteinte, de même que les articulations sacro-iliaques.
Le psoriasis est une maladie chronique pour laquelle il n’ existe pas de traitement permettant une guérison définitive. Cependant, il existe de nombreux traitements efficaces. En fonction des formes et de l’ évolution de la maladie, le médecin va utiliser ces différents traitements dans le cadre d’ une stratégie individualisée et partagée avec le malade.( photothérapie au cabinet, prescription de traitements per os (méthotrexate, acitrétine) ou par voie injectable (biothérapie).
La prise en charge thérapeutique repose sur l’ utilisation de traitements locaux dans les formes peu graves et peu invalidantes, pouvant être associés aux traitements généraux réservés aux formes modérées à sévères.
L’arrivée de nouveaux traitements appelés « biothérapies » a bouleversé la prise en charge des patients atteints de psoriasis sévères. Ces traitements pris au long cours permettent un blanchiment parfois complet (disparition des plaques de psoriasis) , ce qui améliore grandement la qualité de vie des patients.
La prise en charge thérapeutique du psoriasis dépend de sa gravité, de sa localisation, de la surface concernée et du retentissement de la maladie sur la qualité de vie évaluée par des échelles spécifiques.
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